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| Electronic City |
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Suite à une première participation en 2008, au sein de l'équipe du Théâtre
National de Nice autour de la pièce de Gianina Carbunariu "Stop the Tempo"
mise en scène par Paulo Correia, la comédienne retrouve les membres du Collectif 8
pour participer à la création d'Electronic City et interpréter le rôle d'un des membres de l'équipe de réalisation du documentaire
en "direct live", sur scène, relatantla vie les deux protagonistes.
Ce conte moderne de Falk Richter mis en scène par Gaële Boghossian a été présenté au TNT le 26 Février en sortie
de résidence de création à la Friche de la "Belle de Mai".
Plus d'une quinzaine de journées de travail intense, notamment dans cet espace de la citée phocéenne, pour peaufiner cette "farce panique en
provenance du monde intérieur de la frénésie d’activité contemporaine, qui évacue quelques fausses
certitudes et perfore les frontières entre acteurs, gagnants et perdants de la mondialisation". |
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| Résumé: |
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"Tom et Joy, une histoire d’amour néo-romantique au début du XXIe siècle : Tom est un employé
extrêmement flexible et auquel on peut tout demander. La nuit, il erre dans les couloirs d’un
complexe hôtelier, il ne sait plus où il est, Berlin, Londres, New York, Hongkong, Singapour - il pense à Joy...
Joy est caissière volante à la caisse à scanner de Prêt-à-manger-International, elle a interrompu ses études, c’est une
collègue flexible et adaptable. Son rêve, c’est George Clooney.
Cette nuit-là, à deux heures, elle se tient, paralysée, à sa petite caisse près de l’aéroport, vingt hommes d’affaires
veulent payer leurs sandwichs mais le scanner ne fonctionne plus, la caisse se met en grève, le système est pris d’apoplexie.
Elle pense à Tom... Ils sont tombés amoureux, jadis, en luttant pour la dernière place à bord d’un avion qui les ramenait à Berlin.
Ils se sont tapés dessus, ont été arrêtés et internés ensemble, le début d’un grand amour... À présent leur vie est filmée dans une série
documentaire en temps réel."
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| À propos de la pièce: |
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"Electronic City" de Falk Richter est un conte venu des temps électroniques.
Il se déroule dans une Métropolis électronique, une ville globale dominée par l’industrie universelle des prestations de services.
Elle exige l’homme flexible qui, pris entre la communication digitalisée (toujours à portée, toujours disponible) et la standardisation
globale (tout se ressemble, tout a le même goût) devient l’homme décomposé qui ne peut plus se reconnaître que comme un O ou un I dans des
chaînes de chiffres binaires. Seule offre une chance d’échapper au flux des données et des capitaux la coupure de courant, l’erreur dans le système,
la course à vide hystérique qui commence alors.
Pourtant Electronic City invente de nombreuses images et utilise des éléments narratifs. Mais au moment de
l’invention, on les rejette en les présentant comme une illusion. Ils ne peuvent pas représenter le système. La pièce de Falk Richter,
elle non plus, ne le représente pas, on devrait plutôt dire qu’elle est ce système."
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(Stephan Wetzel dans le résumé de la pièce publié par les éditions Fischer/Theater und Medien). |
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| Le mot du metteur en scène: |
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Dans la solitude de notre système sociétal et de nos villes, ces deux personnages incarnent l’absence de repères,
la course effrénée de funambules sur le fil d’une vie bombardée de chiffres, d’informations, de désirs orientés,
classifiés, étiquetés, souhaités.
Tom et Joy sont immergés dans la confusion d’un monde qui va trop vite et élargit son territoire à chaque battement de
cœur en séquence rythmique, en flot d’images. Leur mémoire a été grignotée, déviée, engloutie, digérée par des
aspirations qui ne les regardent pas,-plus ?
Il est question ici du film de leur histoire, de notre histoire peut-être ? Quelle est concrètement la réalité de ces
deux vies là ? Le produit de leur imagination ou le résultat de l’imagination d’autant d’autres ? Leurs paroles
intimes se mêlent à des réflexions, interrogations, ou directives qui leurs sont étrangères. L’incarnation de leur
conscience ? De leur folie ? Ou l’intrusion d’un Big brother tentaculaire ?
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Gaële Boghossian. |
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